samedi 2 février 2008

JproUik

Tres chers telespectateurs bonjour, en direct d'Australie notre reporter sans frontiere Pierre Grevin, grand taventurier et tres experimente nous envoie son dernier shoot.

L'Australie est un pays magnifique, immense, avec des paysages qui renversent. La faune est incontestablement incroyable, par sa diversite et l'etrangete des especes qui s'y trouvent. Koalas, kangourous, paresseux, dingos, oppossum, et puis des centaines d'autres creatures qu'on ne connait pas en Europe et qui laissent reveur sur l'etrangete de notre monde - je parle de centaines, mais c'est oublier les insectes. En se trainant en Australie, c'est un spectacle varie(r) et pourtant toujours aussi transcendant qui s'offre a nous : montagne et crevasse rouge et aride en plein desert, riviere sinueuse traversant une jungle humide et vivante, rochers dechires par le puissant ocean, plage blanche aux confins d'une petite crique a l'eau turquoise et transparente et tant d'autres choses qu'il n'est pas si facile de decrire, puisque soudainement, tout cette realite devient autre chose qu'un decor dont nous serions les acteurs. On est tente de faire partie du tout, d'un retour aux sources pour ainsi dire, ou la nature avait encore toute sa profondeur et ainsi le monde.

Evidement, l'Australie n'est pas que nature, et il y aussi les hommes et les villes ; et de ce cote c'est plutot decevant, puisque la culture Australienne n'est rien d'autre qu'une pure copie de ce qu'on connait aux Etats-Unis (et dans la majeur partie des pays anglosaxons). C'est donc a ce niveau un pays sans nouveaute, si ce n'est qu'il est sauve par son incroyable pouvoir d'attraction qui le peuple continuellement de jeunes en quete d'aventures et de nouveautes, qui se regroupent dans des auberges de jeunesses. Un lieu de rencontre et de jolies histoires donc, mais en autarcie, avec peu de contact avec la population australienne, si ce n'est dans des activites ou creer des liens est difficile ; bars surbondees, discotheques et autres endroits ou les relations restent superficiels.

Je suis donc a la fois renverse et decu, emu devant cette nature encore sauvage dont on peut toujours sentir l'ame epaisse, emotion pourtant fugitive car je regarde le coeur de la foret et puis derriere moi, en beton et en fer, un sentier pour pelerins fanatiques qui me ramene au musee, contemplant seulement cette image plate maintenant, d'une nature mise en cage.

Je lisais une fois, dans un lieu de culture a Brisbane, quelques documents sur l'environement, ou les chiffres etaient plus qu'effrayant, et quelques conseils sur des attitudes a prendre pour preserver notre flore. Ce qui etait inquietant, c'est les raisons qu'ils donnaient pour tenter de convaincre le public ; la nature, c'est le tourisme, sans tourisme, notre economie s'en va a mal. Donc preserver la nature, si vous voulez un travail.
C'est quelque chose qui est si inanodin, j'entends, si plein de consequences, revelateur des directions que choisissent pour nous les puissances etatiques que j'en frissonne ; je jette alors un regarde suspicieux a ces hommes en cravates, dont j'ai l'impression qu'ils voudraient un monde en 2D.

Malgre tout, il est possible de sortir des sentiers battues. La majeur partie de la population couvre la cote Est, et ainsi les attractions touristiques qui drainent l'immense majorite des voyageurs qui malheureusement, tres souvent par manque de budjet ou d'idees, n'ont pas d'autres choix que de se rabattre sur le premache : les agences et les "packs vacances".

Beaucoup moins populaire, la cote Ouest est pourtant pleine de promesses. C'est un autre visage de l'Australie, avec une infinite de choses a decouvrir, avec probablement une dimension autre, sur le plan humain. Sur ce sujet, je ne serai trop m'etendre toutefois, puisque je n'y ai pas encore mis les pieds.


Voila, une peinture un peu incomplete de ce cher beau pays, mais comme dirait mon grand oncle, un peu de couleur pour prendre la temperateure.

Aller bye.