mercredi 28 novembre 2007

29/11/07

Il est 16h35 et je n'ai toujours pas fume de clop, bonjour! (en même temps je suis debout depuis 2h)


Je suis toujours coince a Sydney. J'attend avec impatience de pouvoir partir vers le nord mais je suis oblige d'attendre de recevoir les papiers indispensable a mon périple, c'est a dire mon taxe file numbers, assurance vie et autres merdes.

En attendant, mon pécule inexorablement descend puisque je ne trouve des boulots que ponctuellement. Evidement, je n'irai pas dire que toute l'energie dont je dispose sert a la noble cause qu'est la survie par le travail, mais j'en dépense déjà plus que d'habitude, et, ici il fait chaud, et donc manger, marcher (de la plage aux backpacker, du backpacker a la plage) et même dormir consomme beaucoup plus de calorie qu'en France, sachez le.
J'ai donc pris la décision de ne plus payer l'hôtel ; je connais maintenant assez de monde pour squatter des chambres et puis dormir a l'arrache. J'ai aussi un plan dans une caisse, sur un siège à l'avant, ce qui n'est pas la joie pour mon dos mais on fait ce qu'on peut.
Bon ne vous alarmez pas, j'ai encore les moyens de me payer un petit mois de pension, mais chaque nuit que je paye dans cet hôtel m'éloigne un peu plus de mon but. Alors pourquoi payer puisque ma survie n'en dépend pas? -deviendrai-je radin?-


C'est marrant, j'ai l'impression que je suis parti de France depuis une éternité, voir que je n'y ai jamais vécu ; les souvenirs sont impalpables ; myriades de sensations et d'émotions qui créent un décor vaste et précis de mon passe, mais qui s'évaporent si je cherche a m'y plonger, comme si j'avais souffle sur un vieux parquet plein de poussière.
C’est que chez nous j’ai toujours l’impression d’être entoure d’un film de cellophane, comme si notre vie n’avait pas de réelle saveur, faute de but. J’ai d’ailleurs eu cette discussion pas mal de fois en France, notamment avec Jimini la croquette :D

En Israël ils n’ont pas ce problème. J’ai parle pendant de long moment avec une israélienne qui me racontait leurs mode de vie. C’est comme s’ils ne vivaient pas sur la même planète que nous, et même si je n’irai pas dire que j’envie leur mode de vie, puisqu’ils fréquentent la souffrance et une urgence qui nous est inconnu, ils se sont construits sur une réalité qui leur rappelle sans arrêt leurs conditions ; des contraintes, des choix et des décisions dont ne dépendent pas simplement leur intérêt personnel.
En même temps, je parle de ceux que j’ai pu fréquenter, je n’irai pas faire des généralités sur un peuple ; il n’empêche qu’ils ont quelque chose de plus attache a la vie que nous ; un but commun (ce que j’ai voulu exprimer dans mon dernier texte, mais après relecture j’ai trouve que les liens entre le sentiment de l’existence et la communauté pouvais rester assez obscure, c’est que j’ai saute pas mal d’étapes, c’est pas facile d’écrire ici:()

Voila pour aujourd'hui, la prochaine fois, des photos, promis.

Bisous!


ps: vous avez le droit de poster des commentaires, je me sens un peu seul sur mon blog..

dimanche 25 novembre 2007

Lundi 26 novembre

Il est 11h45 et j'ai deja fume deux clops, bonjour.

Depuis quelques temps maintenant, je m'interroge sur ce qu'est l'existence. J'ai decide aujourd'hui que je pouvais, compte tenu du point ou j'en suis aujourd'hui, m'exprimer sur des points qui m'apparaissent comme essentiels.

Je frequente de plus en plus d'israeliens, j'aime leur culture et leur facon d'etre : chez eux pas de faux semblant ; les formules dites de politesses ou conventionnelles qui n'ont chez nous d'autres utilites que de souligner l'hypocrisie et l'individualisme n'ont pas court. Quand tu n'en as rien a battre de quelqu'un tu ne lui demandes pas s'il va bien. Cette maniere d'etre peut paraitre rude aux premiers abords, et pourtant ils sont un des rares peuples ou le tissu social reste fort - traditions qui resistent aux assauts du capitalisme. Qui eussent cru que je serai un jour pour un retour a la tradition ; c'est que j'ai recemment compris que le devenir de l'homme est dans la communauté.

Pendant longtemps j'ai pense que la noblesse residait dans l'autosuffisance, qu'il fallait pour s' élever a un degre superieur de l'existence, s'instuire et creer son propre et unique systeme de pensee ; ainsi j'aurai pu atteindre une forme d'absolu. Mais cette quete m'est apparu il y a peu comme absurde, artificielle, quand je me suis apercu que le sentiment d'existence, n'etait en realite qu'un sentiment qui n'etait en rien un immuable, un a priori, mais une simple cause, produite par la possibilite de la conscience a faire retour sur elle-meme. En en prenant conscience, j'ai eu la forte impression de retomber en plein dans l'absurde ; un skieur recherchant toujours plus de sensations, d'adrenaline. Un fou se trompant lui meme, perdu dans les faux semblants d'une emotion, illusion d'une possible immortalite.


A vrai dire je ne suis pas encore tout a fait sorti de ce paradoxe, mais un changement de voie s'impose. Je n'expose pas d'ailleurs les meandres de ma vie interieur dans le simple but de trouver un autre moyen d'exister. C'est que je crois que d'une maniere ou d'une autre nous sommes tous plus ou moins pris dans ces travers, et que peut etre mon experience pourrait etre profitable.

En France, et dans les pays occidentaux en general, on peut dire sans trop se mouiller que la cohesion sociale a ete dissoute par l'expansion du capitalisme, qui ne peut coexister avec une morale - pas de morale sans communauté - trop forte puisqu'elle entraverait obligatoirement les desirs et donc la consommation. Les "puissants" ont donc beau jeu d'encourager la jeunesse a de jolies slogan a la "carpe diem", a l'hedonisme incontrole, a la propagande individualiste - mode, objets, que kundera appelle "attribut du moi"- qui nous rendent accrocs aux sensations facilement acquisent ; dont celle d'exister.

Je crois tres sincerement, et j'en ai pris conscience depuis peu, que l'existence est lie au devenir, devenir qui lui meme est un correlat au sens ; sens qu'il est difficile, voir impossible de trouver en dehors d'une communauté ; dans notre cas, la communauté humaine, nous.

Ce que j'entend par sens et par communaute, n'est en fait rien d'autre que de trouver un but commun a notre espece. Si l'on s'interesse un peu a l'histoire de la philosophie, on s'appercoit que de tous les temps des gens se sont interroges et on pense en commun, cherchant a aller de l'avant, tendant vers un but qu'il nous faudrait peut etre redecouvrir aujourd'hui.


J'aurai beaucoup de choses a rajouter ; je ne peux pour le moment que synthetiser par manque de temps et de moyens. J'espere tout de meme avoir ete clair, c'est que j'ai l'elipse facile. Il s'agit en tout cas pour moi, d'une des plus importantes revelations que j'ai eu jusqu'a aujourd'hui ; sans rapport direct avec l'Australie, mais je ne vais pas non plus vous raconter tous les jours que le soleil brille, que la plage est toujours aussi bondee et que je suis presque marron, que je me balade dans les rues avec mon surf en me la petant grave, et que depuis hier j'ai une nana trop mignonne :D

Je prefere vous dire que nous les jeunes, on a du boulot, une revolution a mener mais avant il faut penser, parce qu'on nous a trop longtemps fait croire a l'ecole qu'on avait atteind une forme de societe ideale, que la propagande et la corruption existent toujours autant, et qu'on a donc nombre de choses a realiser pour notre bien.

Bref, j'ai la flemme de relire, mes excuses habituelles pour les fautes et les points obscurs ; je vous promets, un jour, je corrigerai.


Bisous!


ps : photos incomming

mardi 20 novembre 2007

Tu 20 novembre

Depuis maintenant une semaine, je partage ma chambre avec cinq mecs venant des quatre coins du monde. Il y a deux danois, sortant juste du lycee, un israelien d’a peu pres mon age qui a passe 4 ans dans l’armee ; un bresilien, proche de la trentaine, au passif toujours inconnu, et un irlandais, a peine plus jeune que ce dernier ; gros roux, blanc et triste.

J’ai eu du mal au debut a investir le lieu. En ouvrant la porte la premiere fois, j’ai d’abord pu contempler un icomensurable bordel ; vetements eparpilles, bouteilles vides et tout un tas de trucs invraisembables. Ce n’est pas que je sois specialement branche sur la proprete et le rangement, mais trouver ses marques dans un bordel qui n’est pas le sien est difficile. J’ai donc ete des le debut assez mefiant, et meme carrement froid avec mes roomates, surtout apres que pendant quelques nuits, ils m’aient empecher de dormir, soit par leurs ronflements intempestifs ou tout simplement parce qu’en rentrant ivre mort en plein milieu de la nuit ils oubliaient de ne pas allumer la lumiere et de parler tres fort.

La seule personne de ma chambree avec qui je me suis dessuite bien entendu, etait ce juif etrange, un gars lunatique qui m’a pris d’affection, sans que je sache trop pourquoi puisqu’apparement on a tres peu de choses en commun. La plupart du temps il ne comprend rien a ce que je raconte, mais il me regarde en rigolant. Il me fait vraiment delirer. Parfois il est sombre pendant toute une journee, puis le soir il se reveille, et il entame quelque discussions enflammes. Ce que j’admire chez de mec, c’est qu’il sait faire des choses avec ses mains. Il ne connait pas la vie comme moi, mais lui, il y vit. Ses choix et ses decisions sont dictees par son coeur, et c’est une forme de simplicite que je (re)decouvre, et qui donne une profondeur que je ne comprends pas vraiment.

Finalement, une nuit, alors que le grand et costaud danois avait ramene une nana (tres moche) dans la chambre, et qu’ils y parlaient comme si c’etaient chez eux, j’ai gueule (fort). Du coup, cette nuit j’ai bien dormi, et puis le grand danois devait se sentir un peu honteux parce qu’il m’a evite pendant 2-3 jours avant de me proposer son ipod.

L’irlandais pendant les 4 premiers jours, je n’ai jamais vu que son crane gras et ses jambes blanches et poilues, puisqu’il dormait – tout le tps. Je sais, c’est pas croyable, mais si. Un jour, il s’est reveille et puis il est parti. En fait, je crois que depuis, il n’a toujours pas dormi puisque ses affaires sont toujours la.

Le bresilien est aussi un personnage difficilement cernable. Je ne sais pas si c’est la barriere de la langue ou l’air de l’Australie, mais dans ma chambre, ils sont comme ca. Il est d’une incroyable gentillesse et generosite, et me donne l’air completement peaume. Peaume depuis 30 ans et pourtant pas un brin de mechancete n’emane de lui. On dirait un gentil gamin. Il bosse dans un chantier, et quand je le vois dans ma chambre entrain de chercher ses pompes ou son short pose sur son epaule je ne peux pas m’empecher de me marrer tellement je ne peux pas l’imaginer une pelle a la main.

Reste le dernier des danois, le plus petit des deux ; tete d’ange, blondinet a peine pubere et calme – le seul qui ne ronfle pas, mais un brin coquin. Ils sont marrants, avec son grand pote ils se sont fait le meme tatouage sur le bras, des etoiles de couleurs differentes. C’est un peu kitch mais je connais pas vraiment les gouts danois.

Tout ca pour dire qu’au final, j’ai pas change de chambre. Je viens de payer pour une semaine de plus, avec l’argent que je ne suis fais en bossant au black, pour 16$ de l’heure. Une grande aventure de 11heures, avec des patrons qui m’ont fait pleurer de rire tellement ils etaient speciaux. Des genre de specimens qu’on ne croise que dans des films. Un petit boiteux trentenaire, qui nous hurlait dessus, nous insultait comme si on etait des soldats americains pre-vietnamm. J’ai appris pas mal d’insulte, la mieux de loin c’est fucking nuts - putain de noisettes - , et puis j’en ai oublie plein aussi. Le tout etait de ne pas le prendre au serieux, ce qui n’etait pas excessivement difficile.

Bref, apres cette dure journee, la fatigue se pointe et je m’en vais siroter une biere avec des frenchies que j’ai rencontre hier.



Bisous.


p.s : vous voulez pas vous cotiser pour m’aider a acheter ma ford falcon ? :o)

mercredi 14 novembre 2007

Jeudi 15 novembre

8h.

Je suis toujours dans le meme backpacker et il est probable que je vais y rester pendant un petit moment. Tout se passe a merveille ici. Il n'est pas vraiment difficile de s'habituer au mode de vie australien. C'est comme si le temps c'etait arrete. Plus d'urgence, l'avenir se resume a de petits buts concrets, comme gagner un peu d'argent pour s'acheter une voiture, ou un surf. Le budjet bouffe est insignifiant. Tout le monde vit a l'arrache, se tape 1/2 heure de marche a pied pour aller s'acheter 3kilos de pattes et quelques aromes. Ceux qui sont la depuis un petit moment ont une caisse et stock tout ce qu'il leur faut pour vivre dans leur voiture. Quand ils n'ont plus d'argent, ils reviennent vers les backpakers autour desquelles tournent toutes les demandes d'embauches.

La plupart sont de petits taff pour la journee, paye au black. Il faut se lever tot pour etre sur d'avoir quelque chose. Ce qui pour moi n'est pas vraiment un probleme, puisque j'entretiens mon "jet lag" en me couchant tot et en me reveillant a 6 heures du mat.

Hier je me suis fais 60$ en bossant 3heures et demi, soit environ 40 euros. Avec de la chance on peut se faire 150$ dans la journee. Donc en 1 bonne journee, on est loge pour la semaine dans un backpaker, en moyenne, pour un dortoir il faut compter 150$ la semaine - avec douche, cuisine pour faire la bouffe, lave linge etc -.

Je suis donc parti pour economiser et m'acheter une caisse. On peut en trouver de vraiment pas cher pour 2000 ou 2500$. Donc avec un budjet bouffe serre et des efforts sur la clop et l'alcool -ici c'est super cher-, j'espere avoir ma caisse dans 1 mois et demi.

Apres quand je l'aurai, c'est parti pour aller visiter l'Australie. L'essence est moins cher qu'en France ; il faut compter 100-150$ pour faire plus de 1000 bornes, donc a deux c'est relativement pas cher.

Voila pour mes previsions a court termes. J'ai pas encore pu visiter grand chose a part Bondi beach. J'essaye de resoudre au plus vite tous les trucs administratifs. En fait il n'y en a pas tant que ca mais c'est pas facile de comprendre ce qu'on est sense faire avec des types qui parlent avec un accent et un debit qui les rends difficilement comprehensible. Et on a beau essaye de leur faire comprendre qu'on comprend pas, ils s'excusent, ralentissent 1/4 de seconde et recommence a piailler dans le vent.

Sinon un danger qui n'est pas marque dans les guides et qui a failli me tuer 2 ou 3x au moins, c'est de traverses les routes. Lobotomise que je suis, je traverse assez souvent en regardant a gauche alors que les voitures arrivent a toute vitesse de l'autre cote. Du coup, je reste scotche au troitoir en tournant ma tete dans tous les sens avant d'oser poser un pied sur le bitume.

Bref, je n'ai surement pas tout dit, mais je ne vois rien de specialement palpitant a rajouter. Les acces internet ici ne sont pas donnes, 5$ pour 1h et demi, donc je ne peux pas vraiment prendre le temps de reflechir. Ca me donne une excuse pour les fautes :o

Bisous tlm, a bientot

lundi 12 novembre 2007

Mardi 12/11

Bon et bien voila mon petit periple commence. Ca va pas etre facile d'ecrire avec ces claviers d'australopitheque mais bon, je m'y ferai.

Il est 9h10 ici, et donc comme j'ai 10 heures d'avance sur vous, vous etes encore lundi 11, et votre montre affiche 23h et des brouettes.

Le voyage c'est bien passe, sauf que j'aurai du m'en douter je n'ai pas ferme l'oeil de la "nuit" -du voyage-. Je suis donc arrive a sydney dans la confusion, assomme par un soleil un tantinet agressif, et je dois bien l'avouer, completement peaume.

Les choses sont toujours differentes de la maniere dont on se les imagine. En premier lieu, ce n'etait pas l'excitation de la decouverte d'un pays immense et inconnu, et je n'ai pas vraiment percu les myriades de possibilites s'ouvrant a moi. J'ai juste eu vraiment peur, oppresse par cette ville gigantesque d'ou je n'avais aucune idee de ce que j'allais pouvoir y faire, ni d'ou j'allai y dormir. Bref, le premier jour a vraiment ete difficile.

J'ai errer, trainant ma fatigue, pour finalement rencontrer quelques suisses-allemands avec qui j'ai passe la journee ; sur la plage, a reflechir a la maniere dont j'allais m'organiser, et surtout a me demander si je trouvais une colloc immediatement, m'installer un moment a sydney et y trouver un taff, ou plutot partir sur les routes et bosser de temps a autre.

Bien que la 2eme option soit bien plus attrayante, puisque je ne voudrai pas me retrouver dans une routine a la francaise, je pense pendant un premier temps, m'installer a Sydney. Il est bon d'avoir une adresse et un chez soi le temps de s'implanter, de resoudre tous les petits tracas administratif, et de voir un peu comment se passent les choses.

Pour le moment, je suis dans un backpackers en face de la plage, dans une chambre de 6. On peut pas dire que l'hotel soit vide. J'ai deja rencontre pas mal d'etranger et si mon anglais n'est pas encore au point, j'arrive assez facilement a me faire comprendre.

D'ailleurs, apres 12 heures de sommeil, j'ai repris du poil de la bete. Si je suis encore inquiet, j'ai deja rencontre pas mal de gens sympa et mon optimisme reprend le dessus. Je m'en vais d'ici peu visiter la ville en compagnie d'un fort sympathique allemand qui m'a aimablement propose de me faire visiter les endroits sympas de sydney.


Je vous laisse, pour le moment.


Bisous, vous me manquez saligauds.. Pierre.