lundi 3 septembre 2007

L'arbuste - poésie chaotique

Je me couche tard,
Je me lève tard,
Je reste cloitré ;
J'attends.

Je n'ai pas peur
La vie me tente
Je peux la sentir couler dans mes veines
En moi.

Je l'imagine souvent,
En tout ce qu'elle regorge d'expérience, d'aspérités et de richesses.

Ce n'est pas l'incohérence
Ni la souffrance
L'absurde de l'existence pour ainsi dire, qui me rend inactif ;
C'est que j'ai beau la pressentir,
Elle m'échappe sans arrêt.

Je me roule dans l'herbe
Me vautre dans la boue
Je ne veux faire plus qu'un avec elle
Et une transe désespérée commence,
Un flirt avec la terre, qui finit toujours le visage tendu vers le ciel noir étoilé
Où je me perds ;
Je rigole.

Mon corps pense pour moi
J'éprouve les âges

Adrénaline.

Je me sens asticot
Ca m'excite
Dieu m'écœure
Trop facile..

Je veux errer dans les bas fonds.
Nager dans l'épaisseur, le contraste.

J'ai les yeux secs ;
Monde aseptisé
Femmes stérilisées et
Barbus castrés.

L'aventure est perdue!

**
Je n'ai pas de tronc,
Arbre chétif aux nombreuses ramures,
Eparpillé,
dispersé.
Arbuste schizophrène plaqué à son tendeur :
Orbe d'énergie.

Artifice!

Je défie les grands chênes et même les baobabs ;
Gerbe de lumière, je brille et j'éblouis !

Feu de paille !

Branches trop frêles, tombent incandescentes et brûlent mes racines..
La sève coule,
mon âme pleure,
l'arbre s'affaisse.

L'aura disparaît avec l'illusion ; broussaille rabougrie et contrite.

Ils rient les chênes.

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